dimanche 16 septembre 2007

On ne pouvait pas le rater : 17 septembre 2007

Ce lundi 17 septembre, Sandrine Bonnaire est l'invitée de Marc-Olivier Fogiel. L'actrice a monté un documentaire sur sa soeur autiste, Sabine. Un documentaire intitulé "Elle s'appelle Sabine" et diffusé vendredi dernier sur France 3, à 20h55.
Article "Sandrine Bonnaire présente Sabine, sa soeur" tiré du site La-Croix.com :

«Ce film retrace le parcours de ma petite sœur Sabine qui est autiste. Elle n’est diagnostiquée que depuis 2001. Nous avons un an d’écart. Petite, elle vivait avec nous et allait la journée dans une école pour enfants handicapés mentaux. Elle était vive, joyeuse et surtout pleine de capacités », explique sobrement, en voix off, Sandrine Bonnaire, tandis que l’on découvre à l’écran une adolescente à la délicate silhouette, au sourire espiègle, au visage séraphique enveloppé d’une abondante chevelure.

Une fixité passagère traverse de beaux yeux grands ouverts. Dans ces images d’archives, l’enfant apparaît dans toute sa grâce. Elle joue Bach et Beethoven au piano, lit dans sa chambre, plonge dans la mer, danse avec sa sœur et rêve d’aller en Amérique…

Mais cette Sabine-là a disparu. Tout a dérapé le jour où, croyant bien faire, la famille Bonnaire décide de la scolariser dans un collège « normal ». « Sabine la folle », comme la surnomment les élèves, retourne contre elle les humiliations subies, devient incontrôlable et finit par être expulsée. Réfugiée dans la chaleur d’une famille qui la protège, elle y restera jusqu’à ses 27 ans. La mort du frère aîné, un déménagement… et la fragile enfant s’effondre.
Son état n’est toujours pas diagnostiqué. En attendant, elle s’abîme au contact d’un monde âpre, qui ne sait plus vivre avec la différence, la fragilité. Les Bonnaire décident, à bout de souffle, à bout de ressources, de la placer dans un hôpital psychiatrique. Une catastrophe. En cinq ans, la jeune femme est dévastée, « irrémédiablement diminuée ». Physiquement, psychologiquement, le contraste entre l’avant et l’après est saisissant. Finalement, elle est diagnostiquée « psycho-infantile avec des comportements autistiques ». Mais en dehors de l’hôpital, les centres d’accueils sont rares. Or, souligne l’actrice, « l’hôpital est un lieu de soins, donc de transition, en aucun cas un lieu de vie. Y vivre cinq ans fait que l’on devient fou. » Et pourtant, les besoins sont considérables.
Selon l’Inserm, on compterait pas moins de 80 000 personnes autistes en France. Notre pays n’est pas armé pour cette réalité. Alors, grâce à la notoriété de Sandrine Bonnaire, à la ténacité d’un homme, Joseph Desbrosse, un foyer d’accueil médicalisé pour adultes autistes est créé en Charente, où Sabine est accueillie avec quatre autres résidents. Un nouveau départ, une nouvelle vie.

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