vendredi 12 octobre 2007

On ne pouvait pas le rater : 12 octobre 2007

Ce vendredi 12 octobre, Bixente Lizarazu et Grégory Coupet sont les invités de Marc-Olivier Fogiel. Les deux footballeurs viennent soutenir l'équipe de France de rugby, qui affrontera l'Angleterre demain soir, en demi-finale de la Coupe du Monde.
Article "La France et l'Angleterre disputent une place en finale" tiré du site Google.fr :

La France et l'Angleterre, ennemis héréditaires, se disputeront, samedi (21h00) au Stade de France, une place en finale de la Coupe du monde à l'issue d'un parcours chaotique, ponctué de sérieuses remises en question.
Toujours vivants ! Français et Anglais ont éprouvé le même sentiment à l'issue de leur quart de finale gagné le 6 octobre. Les deux renards de l'hémisphère nord ont exhumé les vieilles recettes, à base de mêlée conquérante et de détermination farouche, pour éliminer les deux grands favoris sudistes, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
Pourtant, les deux équipes semblaient bien mal parties dans le Mondial. Le XV de France a perdu dès le match d'ouverture, face à l'Argentine (17-12), le 7 septembre. Les Anglais ont eux sombré une semaine plus tard face à l'Afrique du Sud (36-0). Des humiliations suivies d'effets similaires; avec une réduction des ambitions de jeu et la priorité accordée aux fondamentaux (conquête, défense et jeu au pied).
Une fois la bonne formule trouvée, les deux entraîneurs, Bernard Laporte et Brian Ashton, ont d'ailleurs adopté la même attitude: en reconduisant en bloc titulaires et remplaçants du quart de finale victorieux.
Aussi, ce 90e France - Angleterre de l'histoire s'annonce comme une formidable bataille tactique. Peu de chance d'assister à un festival de passes croisées et de courses ondoyantes. La priorité ira au combat pour la maîtrise du ballon et l'occupation du camp adverse. Sur le modèle de la dernière confrontation, remportée par le XV de France (22-9) en match de préparation, le 18 août à Marseille.
Ce jour-là, les Français avaient imposé la puissance de leur pack et profité du jeu stéréotypé des Anglais pour gagner, une semaine après l'avoir emporté à Twickenham (21-15).
Mais depuis, les Anglais ont retrouvé une âme et une profonde envie de conserver la Coupe William Webb Ellis remportée en 2003, avec au passage un succès sur la France (24-7) en... demi-finales, sous la pluie de Sydney.
Le pack anglais s'est resserré autour d'Andrew Sheridan, un pilier grand format (1,93 m, 122 kg) dont la puissance herculéenne a fait plier les Australiens en mêlée fermée. Mais le XV de la Rose, dont l'unique succès au Stade de France remonte à 2000, possède également deux sérieux combattants en deuxième ligne, Ben Kay et Simon Shaw, très précieux dans le pilonnage axial. Sans oublier un jeu au pied d'occupation efficace, réglé par le centre-vétéran Mike Catt, 36 ans, et l'ouvreur Jonny Wilkinson, certes loin de son meilleur niveau mais dont la seule présence semble apporter un surcroît de confiance à ses partenaires.
Bref ! La conquête, et plus largement toutes les phases de combat, et le jeu au pied devraient constituer les clés de ce match. Dans ce cadre, les Français peuvent compter sur un pack souverain en conquête, notamment en mêlée fermée, face aux All Blacks, et sur le trio Beauxis - Traille - Heymans pour le jeu au pied.
Très concentrés sur la stratégie mise aux point pour battre les Néo-Zélandais (20-18) à Cardiff, les joueurs du XV de France semblent décidés à "sortir des rails" pour s'offrir quelques gourmandises offensives. D'autant que les Anglais ne semblent pas présenter des garanties absolues en défense au niveau de l'axe 12-13 (Catt, Tait) et qu'aucune averse n'est programmée sur le Stade de France samedi soir.
Mais au-delà de l'aspect tactique, ce France - Angleterre se jouera aussi sur les ressources physiques et mentales des deux équipes, contraintes de puiser dans les réserves depuis le début du Mondial.
Les Français, sérieusement cabossés par les All Blacks, ont ainsi sérieusement allégé leur programme tout au long de la semaine, annulant les entraînements, multipliant rendez-vous informels et réunions dans leur hôtel aseptisé, planté entre le périphérique parisien et un héliport. Pour éviter de revivre l'automne 1999, où la victoire-exploit face aux Néo-Zélandais fut suivie d'une défaite une semaine plus tard face à l'Australie en finale. Pour retrouver l'esprit de Cardiff, né de conciliabules de couloir et qui permit d'entr'ouvrir les portes du paradis.

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