mardi 16 octobre 2007

On ne pouvait pas le rater : 16 octobre 2007

Ce mardi 16 octobre, Olivier Caillart est l'invité de Marc-Olivier Fogiel. Directeur général de la maison de disques "Barclay", c'est l'un des plus proches amis de Bertrand Cantat, qui a été libéré dans la nuit.
Article "Bertrand Cantat libre, quid de Noir Désir ?" du 16.10.2007 tiré du site LeMonde.fr :
Le groupe de rock Noir Désir peut-il renaître de ses cendres après la libération anticipée de son chanteur, mardi 16 octobre ? Condamné en mars 2004 à huit ans de prison à Vilnius (Lituanie) pour avoir mortellement frappé sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, Bertrand Cantat, 43 ans, est sorti de la prison de Muret (Haute-Garonne) mardi 16 octobre, peu après minuit. Il sera soumis à des mesures de contrôle jusqu'au 29 juillet 2010, devra se soumettre à des soins psychothérapeutiques et "s'abstenir de toute intervention publique" relative à l'affaire - notamment "diffuser tout ouvrage ou oeuvre audiovisuelle dont il serait l'auteur ou le coauteur et qui porterait, en tout ou partie, sur l'infraction commise". Rien ne l'empêche, cependant, de reprendre l'activité qui l'avait rendu célèbre à la rubrique musique, avant celle des faits divers.

Les spéculations sur la reformation du groupe phare du rock français vont bon train depuis un article du Point affirmant que Noir Désir venait "de signer avec Barclay pour la sortie de trois nouveaux albums". Il s'agit en fait d'une prolongation de contrat pour deux disques supplémentaires, conclue le 7 septembre 2005 avec la maison de disques.
Le précédent engagement, en février 1996, portait sur trois albums dont deux ont été réalisés : 666 667 Club, paru cette même année, et Des visages des figures (2001), vendu à 1 million d'exemplaires. "L'usage veut qu'on renégocie avant la fin complète du contrat, explique Olivier Caillart, directeur général de Barclay. J'ai souhaité le faire quand Bertrand est revenu en France. C'était un acte de foi dans le groupe, ça ne les oblige en rien." Pour Bertrand Cantat, ce document vaut cependant "contrat de travail" dans le cadre de sa demande de libération conditionnelle.

"Il y a une envie de tout le monde de refaire de la musique mais il est impossible de dire si un album verra le jour, prévient M. Caillart. Bertrand n'a écrit aucune chanson pendant sa détention, il ne s'est pas remis à écrire, même s'il a été sollicité par d'autres artistes comme Alain Bashung."

"TOTALEMENT SOUDÉ"

A Muret, Cantat a pu continuer à pratiquer la guitare et répéter (des reprises d'autres d'artistes) en salle de musique avec des codétenus. "On lui a proposé de donner des concerts mais il a décliné, précise M. Caillart. Il s'est mordu les doigts d'en avoir donné un à Vilnius (le 11 août 2004), dont les photos ont été publiées dans VSD."

Les autres membres du groupe ont toujours affirmé que l'avenir de Noir Désir serait discuté collectivement, à la libération de leur leader. "Le groupe d'humains reste totalement soudé", prêt à "travailler à l'intérieur des murs", déclarait le peu disert guitariste Serge Teyssot-Gay au Monde en novembre 2004. Interrogé par l'AFP, le batteur Denis Barthe rappelle qu'"on a tous été d'accord sur le fait qu'il ne fallait pas confondre ce qui s'était passé à Vilnius et le parcours de Noir Désir. On a tous les quatre pris la décision que ND Musique (la société d'édition de Noir Désir) ne fermait pas et qu'on continuait chacun de notre côté".

Les quatre musiciens se sont retrouvés ensemble en prison "à deux ou trois reprises", selon Denis Barthe, pour finaliser un CD et un DVD live sortis en septembre 2005 et vendus à 285 000 et 140 000 exemplaires. "C'est phénoménal pour ce type de produit, ajoute M. Caillart. Cela m'a conforté dans ma foi. Les critiques étaient bonnes, sur le mode : enfin, on revient à la musique."

Il est peu probable toutefois que Noir Désir remonte sur scène. Pour Me Olivier Metzner, l'avocat de Bertrand Cantat, son client "va devoir faire face à un harcèlement d'une certaine presse qui va rendre sa vie quasiment impossible, en tout cas au début". "Ce n'est pas imaginable que Noir Désir reprenne (comme avant)", a estimé de son côté Denis Barthe.

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