On ne pouvait pas le rater : 24 octobre 2007
Ce mercredi 24 octobre, François Marcantoni est l'invité de Marc-Olivier Fogiel. Le gangster de 87 ans vient nous narrer sa vie sulfureuse le jour de la sortie du film "Le deuxième souffle", un long métrage qui explique la vie dans le milieu des gangsters.
Article "Souvenirs de gangster (non repenti)" tiré du site RTL.fr :
" Non, je ne regrette rien". Figure du grand banditisme dans les années 1960, François Marcantoni est satisfait de son palmarès (100 millions de francs de l'époque). Alors que sort au cinéma un film sur le milieu des gangsters ("Le deuxième souffle"), François Marcantoni s'est confié au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL.
"Le grand banditisme, c'était autre chose !"
Il aurait pu servir de modèle pour le film Le deuxième souffle qui sort ce mercredi dans les salles. François Marcantoni est ce qu'on appelle "une figure du milieu" : dans les années 50 à 70, il a été un des plus grands gangsters français. Et à 87 ans, pas de repentance mais plutôt de la déception, celle de voir que le milieu tel qu'il a connu n'existe plus. "Le grand banditisme, c'était autre chose que ce qui se passe maintenant. Il y avait de l'honneur, une parole. On ne s'attaquait pas aux enfants, aux gens âgés. Les banques, les braquages étaient monnaie courant à l'époque mais c'est tout" raconte-t-il d'un ton tranquille à Marc-Olivier Fogiel sur RTL.
François Marcantoni ou l'apologie d'un certain banditisme, celui des braqueurs de banques qui ne tuaient personne. "Entre quatre yeux, je peux vous le dire. Je n'ai pas de sang sur les mains, sauf quand je me coupe" lâche-t-il. François Marcantoni résume son code d'honneur en quelques mots, "c'est d'être un homme, de le rester, d'avoir une parole et un honneur".
"Ma vie a été comme ça, je l'ai assumé"
Rangé des voitures depuis vingt ans, il ne regrette rien de son ancienne vie. "On ne peut pas dire qu'on est fier. Je dis que je n'ai pas eu le choix. Ma vie a été comme ça, je l'ai assumé. Il y a eu du risque et je l'ai assumé donc rien n'est gratuit" raconte celui qui revendique un butin total de 100 millions de francs. Pourtant, il dit ne pas être "riche aujourd'hui" : "J'ai fait comme Balzac : les dettes anciennes, je ne les paie pas et les nouvelles, je les laisse vieillir" s'amuse-t-il.
Pour Marcantoni, c'était un peu la seule façon de se sortir de la pauvreté. "Je préfère le champagne à la limonade" reconnaît celui qui préfère aussi les people aux anonymes. A la grande époque, il devient l'ami d'Alain Delon et de Jean-Paul Belmondo. "Ils étaient là quand j'ai eu des difficultés avec la police. Ils se sont manifestés et il ne faut pas oublier Charles Aznavour qui est aussi mon ami intime. Quand j'étais au placard, la première lettre que j'ai reçue était la sienne" se souvient-il.
Sa carrière a été marquée aussi par 13 ans de prison, mais "en plusieurs fois". Mais cet épisode ne valorise pas son palmarès et n'entre pas dans son fameux code d'honneur. "Pour moi, la prison n'est pas une fierté" lâche-t-il.
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